Tribune publiée dans Clamart-infos n°194 décembre 2020

La France meurtrie, mais fière de son école publique

Samuel Paty a été assassiné la veille des vacances scolaires. Clamart Citoyenne réaffirme à cette occasion son soutien total aux enseignants, et son immense respect pour le formidable travail qu’ils accomplissent dans des conditions de plus en plus difficiles.

Le jour de la rentrée était très attendu, avec un surcroît de nouvelles mesures sanitaires qui se mettaient en place dans les écoles. À Clamart, nous attendions des gestes forts, pour soutenir la laïcité et la liberté d’expression.

Les élus se sont montrés ce jour-là dans les écoles, ceints de leur écharpe tricolore… pour une distribution de masques. Était-ce là le geste républicain et de solidarité attendu par la communauté éducative ? Certes non, et ces élus auraient dû être aux côtés des élèves et des enseignants pour la minute de silence.

Hôpitaux débordés, traitements reportés : pourquoi nous en sommes-là

Personnels mal payés, de moins en moins nombreux mais sommés de soigner de plus en plus de patients. Tel était l’esprit de la réforme de l’hôpital public, mise en place par le gouvernement de M. Fillon (dont M. Berger continue de faire l’éloge) en 2009, et poursuivie sans relâche. Le résultat est catastrophique : des centaines de postes maintenant vacants et des dizaines d’unités fermées en Île-de-France, tant les conditions de travail à l’hôpital sont devenues inhumaines.

Impossible dans ces conditions de faire face à l’épidémie sans reporter nombre de traitements urgents. Le Ségur de la santé, lui, n’a pas voulu prendre la mesure du problème. Les mouvements politiques qui ont asphyxié l’hôpital public devront rendre des comptes.

Un PCAET bâclé, des habitants lésés

Pendant 5 ans M. Berger a délaissé le Plan Climat Air Énergie Climat Territorial, restant dans une inaction coupable face à l’urgence climatique et à la loi qui l’obligeait. La consultation des habitants vient de débuter, à peine deux mois avant la date limite de mise en place. Et en guise de consultation on parle d’ateliers en visioconférence (situation sanitaire oblige) et de questionnaires succincts. Encore une fois, non, M. Berger, une « consultation » n’est pas une « information » de dernière minute. Il s’agit aussi de pouvoir prendre en compte les avis et propositions des habitants, ce qui est impossible si près de la fin.

Cet épisode est malheureux pour tous les habitants du Territoire et prouve bien le peu d’attachement qu’il porte à l’environnement et à la concertation des habitants.

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