Au conseil municipal du 31 mars 2021 – En bref

📢 Ce qu’il faut retenir du conseil municipal de Clamart du 31 mars

 

💶 1- La présentation des comptes 2020 et du budget 2021 entérine la situation très dégradée des finances de la ville et la fuite en avant de la majorité

Les réserves financières de fonctionnement de la ville s’épuisent d’année en année, de 18M€ en 2018 à 7M€ cette année.
 
🚨 Le coût de la rénovation du marché du Trosy dérape à nouveau et atteint désormais 27,5M€. Il donc été multiplié par 2,3, et représente désormais 520€ par Clamartois, au lieu des 226€ initialement prévus.
 
💰 Le coût d’investissement du gymnase Hunebelle commence à déraper à son tour, de 42M€ à 50M€ (+20%).
 
🎰 Globalement, le pari du Maire est de poursuivre l’hyperdensification pour redresser les finances de la ville de Clamart qui est devenue en 2020 la 32e ville la plus endettée de France avec 1707€ de dette par Clamartois et qui devrait rejoindre Antibes au 10e rang du classement les villes les plus endettées avec 2035€ de dette par Clamartois en 2021 (+20% depuis 2015).
 
🏢 C’est ainsi qu’un nouveau projet immobilier de près de 2000 logements est annoncé rue de Versailles, le long de la D906, alors que les transports publics, les collèges et les routes sont déjà saturés.
Depuis 2014, ce sont donc d’ores et déjà 8000 logements qui ont été autorisés, bien au-delà des 4000 prescrits par la Région Île-de-France d’ici 2030.
 
📉 Si l’arrivée de nouveaux Clamartois crée des ressources nouvelles, elle génère aussi de nouvelles dépenses de fonctionnement et d’investissement pour les accueillir dans de bonnes conditions (gymnases, crèches, écoles, parkings, équipements sportifs…), qui pèsent par ricochet sur le fonctionnement, faisant craindre un effet ciseau dans les années à venir avec des dépenses plus importantes que les recettes
 
✅ Au lieu de lancer des projets d’investissements disproportionnés voire superflus, les enjeux sociaux et économiques, confirmés par la crise sanitaire que nous traversons, devraient changer les priorités de la ville.
 
✅ Clamart Citoyenne n’est pas opposée par principe à un recours à l’emprunt, mais les dépenses de solidarité et de transition environnementale sont plus urgentes dans le contexte de crise actuel.

 

2 – Le Projet Le Nôtre

Un échange a eu lieu au sujet de la destruction du quartier dit des « 3F » pour faire place à l’opération d’aménagement « Le Nôtre ». Clamart Citoyenne a pu exposer son avis sur les justifications de l’opération telles qu’exposées dans la convention.
1. Premier argument : « les problèmes urbains d’insécurité et d’incivilité perdurant et stigmatisant ce quartier ». Est-ce vraiment une raison pour tout raser ? Ne s’agit-il pas plutôt, après bientôt 7 ans avec cette équipe municipale, d’un constat d’échec de sa police municipale et de son coûteux programme de vidéo surveillance ? Vont-ils dans le futur raser tous les quartiers dont ils trouvent qu’ils posent problème ?
📈 2. « Cette opération participe aux objectifs du Schéma Directeur de la Région Ile-de-France ». Mais ces orientations nous demandent en réalité 4000 logements supplémentaires d’ici à 2030, et nous en avons déjà réalisés 6000 (sans compter les 2000 qui sont annoncés) ! Soit 150% de l’objectif fixé et cela avec 10 ans d’avance ! Donc cet argument est largement injustifié.
🌳🚉 3. « Il bénéficie de la proximité exceptionnel de la Forêt de Meudon (et du tramway) ce qui n’est pas du tout valorisé aujourd’hui ». Là pas de question, il s’agit sans doute de la réelle nature de cette opération : la valorisation, une belle et profitable opération immobilière.
 
Mais quel gâchis pour les Clamartois !
💰 • Quel gâchis économique. Ce quartier a fini d’être rénové en 2015 pour 30 millions d’euros. 30 millions d’euros tout simplement ignorés, jetés par la fenêtre, malgré leur efficacité énergétique.
 
Quel gâchis écologique. Détruire pour reconstruire va générer des dizaines de milliers de tonnes de déchets, dont seulement 10% seront recyclés, et va engendrer la consommation de dizaines de milliers de tonnes de matières premières (et en particulier de sable, dont on sait qu’il commence à manquer cruellement). 🌱
 
Quel gâchis urbain, puisque la densité de la parcelle va presque doubler ! Si on regarde les plans, la proximité des habitations les unes par rapport aux autres est réellement effrayante, comparée avec l’existant.
• Mais surtout, quel gâchis humain. Des habitants qui sont là depuis fort longtemps se voient pousser hors de leur quartier, avec pour certains des propositions de relogement indignes, plus chères ou plus petites, parfois seulement sur plan, sans garantie de pouvoir se reloger dans le quartier. Alors, forcément, ça ne fonctionne pas bien, ça prend du temps, et c’est alors qu’interviennent des méthodes tout à fait condamnables comme l’affichage de permis de démolir au milieu des logements encore habités, ou la destruction des boxes et de l’environnement des immeubles.
 
Monsieur Berger prétendra que détruire pour reconstruire est écologique, à contre sens de tout ce que les experts expliquent aujourd’hui.
 
Il avance que les 30 millions investis dans la rénovation ont été un échec – mais sans expliquer pourquoi – et que tous les habitants pourront être relogés sur place alors que cela ne semble pas être confirmé par notre enquête dans le quartier. Il se moquera aussi en nous disant que nous devrions y vivre plutôt que d’en parler, sans savoir que précisément la co-présidente de Clamart Citoyenne réside justement dans ces immeubles.
 
❌ Face à nos arguments, nous n’avons reçu que contrevérités et mépris. Cela est bien léger pour diriger une ville, mais bien réel pour la livrer aux appétits immobiliers.
 
Nous soutenons donc que tout ce gâchis est déplorable et indigne d’une société moderne. Son coût pour notre collectivité, présente et à venir, va bien au delà des bénéfices qu’en tireront les promoteurs. Cette opération est pourtant bien révélatrice de ce que subit notre ville, et nous pouvons nous demander quel sera le prochain quartier sur la liste. Et celui d’après ? Les Clamartois sont-ils encore à l’abri de l’avidité des promoteurs, alors qu’aujourd’hui nous pourrions construire ou rénover de si beaux quartiers, véritablement respectueux des habitants et de la nature.
 
Car cette opération va décidément à l’encontre des enjeux actuels.
 
✅ Et si vous voulez connaître notre alternative, en voici une : faire appel à des architectes tels que Jean-Philippe Vassal et Anne Lacaton. Ce n’est en effet pas un hasard si le prix Pritzker, qui est la plus haute distinction du monde qui concerne l’architecture, vient tout juste d’être décerné à ces architectes français, qui prônent une architecture qui profite au plus grand nombre. L’un de leurs chevaux de bataille est justement de ne pas détruire ces ensembles de logements, mais de les aménager. Et ils savent le faire avec des budgets modestes et des techniques écologiques.
 
Malheureusement la municipalité actuelle n’est pas prête à recevoir des architectes de ce talent à Clamart.
 
Pour en savoir plus :

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4 réponses à Au conseil municipal du 31 mars 2021 – En bref

  1. CAMBON dit :

    trés bien je soutiens ces positions.
    Arrêtons les frais

  2. Marcel DELAHAYE dit :

    Trés bien pour le projet Le Notre. C’est tout à fait ce que je me prépare à écrire au commissaire enquêteur. Concernant les incivilités, jeudi dernier entre minuit et 1 heure
    une bande de jeunes a tiré un énorme feu d’artifice aux pieds de nos bâtiments. 6 voitures de gendarmes sont arrivées les ont regardés faire puis les ont laissés repartir avec leur véhicule. D’où venaient ces jeunes ? je ne dirai pas la suite mais ce n’est pas triste non plus et n’hésites pas à en parler avec les plus concernés au 6 rue Boileau.
    Mais dans tout cela , les bâtiments n’y sont pour rien. Marcel

  3. philippe waldteufel dit :

    J’approuve cette opposition vigoureuse au projet baptisé Le Nôtre.
    Vous pourriez développer un argument supplémentaire : une des orientations principales du PLU du Territoire (votées par le conseil de l’EPT) insiste sur la volonté de faire croître le taux d’activité, actuellement inférieur à 80%, pour le rapprocher de 100%. Or la densification va exactement à l’encontre de cet objectif, car les emplois créés par quelques nouveaux commerces de proximité seront à l’évidence beaucoup moins nombreux que l’accroissement de la population active induit par les 350 logements de plus.
    Concrètement, on pourrait imaginer de proposer une règle selon laquelle l’approbation de toute opération immobilière accroissant de façon significative le nombre des logements devrait être subordonnée à des initiatives garantissant que le taux d’activité sera au minimum maintenu sur la commune concernée.
    Dans le mesure où la compétence économique est confiée au Territoire, c’est peut-être à ce niveau qu’il faudrait intervenir.

  4. Mariane V dit :

    Bravo pour ce compte rendu très clair et édifiant !
    Le maire actuel devrait avoir honte …
    Je soutiens l’alternative au projet Le Nôtre

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