Des paroles aux actes : Clamart Citoyenne choisit sa banque

« On choisit quelle banque ? », demande le trésorier. Si la création d’une association commence par de la paperasse (les statuts) et des formalités administratives (une déclaration tamponnée par la préfecture et un numéro), le premier acte de la vie associative, c’est d’aller voir un banquier pour ouvrir un compte. Pour verser les cotisations pardi !

Parce qu’elle parle d’un monde plus solidaire et plus écologique, pas question pour Clamart Citoyenne de se rendre dans n’importe quel établissement. C’est important une banque : elle investit l’argent placé chez elle sur des projets. Autant la choisir en accord avec ses principes…

Choix citoyen

Ça tombe bien, deux autres associations, les Amis de la Terre et Attac, ont fait campagne commune en 2011 sur le thème « A nous les banques ! ». Elles ont évalué le comportement des dix principaux groupes bancaires avec pignon sur rue en France dans cinq domaines d’impact de leur activité :

  • la stabilité financière,
  • leurs usagers-clients,
  • leurs salariés,
  • l’environnement et les populations locales,
  • la démocratie.

Chaque banque a donc reçu un questionnaire et huit d’entre elles ont répondu. Ces réponses ont permis de les classer. Le rapport, public, « Les banques sous pression citoyenne : l’heure de rendre des comptes » est consultable ici.

Sociale et solidaire

Deux établissements coopératifs, le Crédit Coopératif et La Nef se sont distingués par leur fidélité à leurs idéaux coopératifs et solidaires. L’un comme l’autre devancent le reste des banques :

  • par leur prise en compte des conséquences sociales et environnementales de leurs pratiques,
  • par leurs politiques commerciales et de prise de risques.

En accord avec ses objectifs (démocratie locale, éthique en politique, participation active des habitants, lutte contre les inégalités sociales et prise en compte des enjeux écologiques locaux et généraux), Clamart Citoyenne a décidé de choisir La Nef. D’une part, ce premier acte traduit sa volonté de citoyenneté : choisir en connaissance de cause. D’autre part, il démontre que l’approche sociale et solidaire de Clamart Citoyenne n’est pas un vain mot, mais une préoccupation au quotidien.

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3 réponses à Des paroles aux actes : Clamart Citoyenne choisit sa banque

  1. PhW dit :

    Bonjour
    Quand j’étais en charge des finances de la Ville, j’avais évidemment cherché avec les services des banques satisfaisant au mieux aux critères considérés ici, et nous n’en avions pas trouvé.
    De fait, après consultation des sites :
    a) les collectivités territoriales ne font pas partie des emprunteurs possibles listés par le Crédit Coopératif.
    b) La Nef est prête à prêter aux collectivités territoriales mais indique « La Nef peut intervenir sur des prêts de plusieurs centaines de milliers d’euros.  » Clairement, ce n’est pas le format des besoins de Clamart, il manque au moins un zéro…
    Ces restrictions vous ont sans doute échappé.
    Il faudrait pour être honnête pouvoir lister au moins une banque à laquelle la commune puisse emprunter, quitte à abaisser la barre. Malheureusement les suivants ne sont pas enthousiasmants. Le Crédit Agricole est la banque qui nous a vendu des emprunts toxiques. La Poste inspire un peu confiance, bien qu’elle camoufle ce qui reste de Dexia. La Société Générale s’était, les années récentes, retirée du marché des collectivités locales.
    Voilà la situation dans le monde réel.

    • CCadminWP dit :

      Monsieur Philippe Waldteufel, ancien adjoint aux finances, nous a adressé un billet d’humeur sur notre choix de la Nef comme banque.
      Nous le remercions pour l’attention qu’il nous porte.
      Toutefois, nous reprécisons que notre article concerne le choix d’une banque pour notre association et non pas un organisme de prêt pour les collectivités. La Nef correspond donc bien à nos besoins et nos valeurs, pour cet objectif donné, clairement énoncé.
      Par ailleurs, concernant son avis sur le « monde réel » dans lequel les villes ne pourraient trouver des emprunts éthiques, il nous semble utile de préciser que, contrairement à ce qu’il affirme, le Crédit Coopératif octroie des prêts aux collectivités locales.
      Sur le site web de cet organisme est indiqué : « Associations, de toute taille et sur tous secteurs, fondations, congrégations, sociétés d’économie mixte, mutuelles, institutions représentatives des salariés, entreprises sociales de l’habitat, collectivités territoriales » : depuis plus de 40 ans, le Crédit Coopératif est la banque de référence des organismes d’intérêt général. http://www.credit-cooperatif.coop/associations/
      Le Conseil général des Hauts-de-Seine, par exemple, a recours aux services de cette banque (voir notamment http://www.eelv-clamart.fr/DelibsCG92/2012/12.49.pdf).
      Dans le monde réel de M. Waldteufel comme dans celui auquel nous aspirons, enrichi des valeurs sociales et de solidarité que nous défendons, les villes peuvent donc également se préoccuper d’éthique pour leurs emprunts. Question de choix…
      Et à ce propos, les citoyens noteront avec intérêt son commentaire sur les emprunts toxiques achetés par la Ville lorsqu’il était Adjoint au précédent Maire, chargé des Finances.
      Cela aussi, c’est le monde réel…
      L’équipe de Clamart Citoyenne

      • PhW dit :

        Bonjour
        Je me suis donc trompé en indiquant que le Crédit Coopératif ne s’adressait pas aux collectivités territoriales.
        J’ai tiré cette conclusion erronée du fait que lorsqu’on demande à « découvrir » sur le site de la banque le détail de la clientèle dans la rubrique des institutions d’intérêt général, les collectivités territoriales ne figurent pas.
        Je me suis également trompé en croyant que c’était dans la perspective de la gestion communale que votre association était attentive au comportement des banques.
        Je me suis enfin trompé, plus fondamentalement, en soumettant un commentaire dont l’esprit et le fond étaient ceux d’un dialogue. La décision de qualifier ce texte de « billet d’humeur », et le ton général de la réponse, montrent que le dialogue avec Clamart Citoyenne n’est pas bienvenu. Voilà donc une erreur que je suis fortement encouragé à ne pas répéter.

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