Cantines : plus cher, moins bien

(Tribune publiée dans Clamart-infos n°146 février 2016)

Malgré la hausse vertigineuse de 40 % de ses tarifs, la municipalité de Clamart propose de moins en moins d’aliments issus de l’agriculture biologique.

Une étude réalisée par des parents d’élèves est édifiante, et un graphique quantitatif permet de visualiser la dégression continue, avec des semaines entières sans aucun aliment bio ! Il faut ajouter à cela qu’il n’y a désormais, en bio, plus du tout de viande ni de poisson, et de moins en moins de légumes, fruits et laitages ; seuls les féculents résistent.

Le bio n’est pas une mode pour nantis en mal de retour aux sources. C’est l’assurance, pour nos enfants, d’avoir une alimentation saine. C’est un impératif de santé publique.

Les pouvoirs publics n’ont pas le droit de sacrifier la santé de nos enfants sur l’autel d’une hypothétique rigueur budgétaire.

P. Carrive et M.-C. Vandrell

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2 réponses à Cantines : plus cher, moins bien

  1. POIS dit :

    bonjour , je suis bien d’accord avec votre article . mais vous exagérez un peu il n’y a jamais eu de viande ou de poisson Bio, même sous Mr Soulabaille .
    PP

    • Bonjour,

      Bien que n’habitant plus Clamart depuis 2011, je regrette vivement cette réduction des quantités de bio servies aux enfants.
      Pour répondre à votre remarque, Madame ou Monsieur « Pois », il n’y a en effet pas eu de viande ou de poisson bio servie dans les cantines. Par contre la viande servie à partir de 2011 était de la viande labellisée (label rouge et AOC) alors qu’elle ne l’avait jamais été auparavant et l’est très rarement en collectivité. (Je vous invite à le vérifier par vous-même dans les menus de « Clamart infos » de l’époque où, si vous y avez accès à consulter les archives des factures d’achat de 2008 à 2011 dont la mairie doit encore disposer.)
      L’augmentation du volume de bio et l’introduction de viande labellisée a été permise par les économies réalisées en cessant d’acheter des denrées industrielles préparées (fin des fromages en sachets, des légumes prédécoupés et congelés, des mélanges à réchauffer, etc.) Et en revenant à une cuisine traditionnelle. Ce qui avait été permis par plusieurs formations du personnel, une diminution drastique de l’embauche de personnes non qualifiées et une revalorisation de leur travail.
      Cela avait mis un coup d’arrêt à l’absentéisme, passant de 2 absences par jour en moyenne à moins de 2 absences par semaine parmi l’équipe d’une vingtaine de personnes. De meilleures conditions de travail, un réel dialogue social, permettent de mettre en place les processus de travail nécessaire à l’élaboration de plats qui demandent un temps de préparation plus long (épluchage, découpage puis cuisson de produits frais et bio) que de seulement vider un sac de denrées industrielles congelées dans une marmite.
      J’ajoute que je n’explique pas cette baisse de la quantité de bio servie alors que les prix du bio sont en baisse régulière. C’est, selon moi, le signe inquiétant d’une mauvaise gestion humaine et financière.
      Je vous invite à lire l’article dont je cite le passage ci-dessous, il décrit comment, en introduisant du bio dans l’alimentation on peut dépenser moins en consommant mieux. (http://www.bastamag.net/Des-cantines-scolaires-100)
      « L’introduction de produits bio et locaux est souvent l’occasion d’une remise à plat des pratiques. La ville de Clamart (Hauts-de-Seine) a par exemple remplacé à partir de 2008 la majeure partie des denrées servies en emballages individuels par leur équivalent en conditionnements collectifs. « Alors que le budget denrées est d’1,5 million d’euros, nous en avons dépensé 1,4 en 2009 et 1,3 en 2010. Une différence qui est réinvestie dans l’introduction de produits bio » confiait il y a trois ans le conseiller municipal François Soulabaille. Le volume mensuel de denrées bio servies dans les cantines de Clamart est ainsi passé, à budget constant, de 0 à 50 % en trois ans !»

      Cordialement,
      François Soulabaille

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