Le petit Jean-Didier n’a pas fini son travail…

Comme chacun sait, le petit Jean-Didier vient de commencer sa scolarité. Il est élève en maternelle (en moyenne section, tout de même). Ce qu’il préfère, c’est quand il y a peinture, peut-être parce qu’il a le droit de tacher ses habits sans que sa maman ne le gronde… Mais voilà, c’est un mauvais élève. Il ne finit jamais son travail.

Il avait dit qu’il voulait tout peindre partout en vert. Pour ne pas faire comme les élèves précédents ? Pour imiter son papa politique ? Seulement voilà, il n’a pas fini son devoir et au bout de deux ans il ne s’y intéresse plus beaucoup. On lui a peut-être dit que la peinture verte coûtait cher ?

Ensuite, il a voulu mettre des caméras partout pour voir ce que font les méchantes gens. Ça a été très excitant pour lui car, pour passer tous les câbles nécessaires dans le sol des trottoirs, il faut creuser partout et, pour répertorier les passages des tuyaux de gaz, il faut encore faire de la peinture, jaune cette fois, partout, partout, sur les trottoirs.

Il a commencé, mais encore une fois, il n’a pas fini son travail. La peinture jaune s’efface maintenant à cause de la pluie, les tuyaux de gaz ne sont plus répertoriés et il devient extrêmement dangereux de creuser les trottoirs à l’aveuglette. Le petit Jean-Didier, encore une fois, n’a pas fini son travail. Il va falloir qu’il recommence à peindre en jaune partout, partout. Heureusement qu’il aime bien ça, la peinture !

Bien que nous soyons tristes de la scolarité si brouillonne de Jean-Didier, nous ne pouvons que nous réjouir du non achèvement de ces deux projets car, en tout état de cause, c’est nous qui la payons sa peinture.