Les écoles à Clamart peut mieux faire !

Du personnel au compte-goutte

Alors que les communes ont le devoir de proposer les conditions d’enseignement les plus favorables possible du point de vue tant du bâti (nombre de salles de classe nécessaires, construction, entretien des locaux) que des personnels (Atsem*, agents d’entretien, animateurs…), ce n’est visiblement pas la priorité du Maire de Clamart et de l’actuelle municipalité.

Vue de l’école maternelle des Closiaux

En effet, ceux-ci préfèrent favoriser le développement de l’enseignement privé avec en projets la destruction de l’école maternelle des Closiaux au profit d’une école Montessori, ainsi que l’implantation d’un lycée privé.

À titre d’exemple, dans notre ville le nombre d’Atsem dans les écoles maternelles est calculé au minimum du taux d’encadrement légal. On compte un Atsem pour 28 enfants dans les petites sections et un Atsem pour 90 enfants dans les moyennes et grandes sections. Cette dotation bien mince entraîne une lourde charge pour les équipes éducatives ! D’autant que les Atsem et les personnels d’entretien ne sont pas remplacés quand ils sont absents, au détriment de la qualité du service éducatif. Des postes de gardiens, indispensables au bon fonctionnement des écoles, sont aussi supprimés malgré l’opposition des parents.

Le nombre d’animateurs par enfant pendant les temps de cantine et de centre aéré est également calculé au minimum de la norme, ce qui ne permet pas le développement d’activités éducatives plus qualitatives et stimulantes pour les enfants.

* Les ATSEM (Agents Territoriaux Spécialisés des Ecoles Maternelles) sont chargés d’accompagner les professeurs des écoles pendant le temps scolaire et d’assurer le ménage des locaux avec les agents d’entretien.

Exposition aux écrans

La Mairie pense peut-être qu’elle remplit son rôle en fournissant des tablettes à tous les enfants depuis 2020. Pourtant, tous les spécialistes du développement de l’enfant dénoncent l’exposition aux écrans au point que même le président de la République a sollicité un rapport sur le sujet au mois de mai dernier.

Source : Ecole maternelle Léonard de Vinci – Strasbourg

Par ailleurs, la bande passante nécessaire à leur utilisation étant insuffisante à Clamart, les professeurs des écoles ne peuvent de fait les utiliser sur le temps scolaire. C’est donc l’argent des Clamartois·e·s qui, encore une fois, est dépensé en dépit du bon sens … ou plutôt pour alimenter la communication de la Mairie.

Un bâti mal anticipé

Vue de l’école primaire du Panorama

Que penser également des écoles récemment construites ou de l’entretien du bâti ? Les nouvelles écoles des quartiers Panorama et Plaine Sud ne semblent pas assurer le confort d’hiver et d’été, faute d’une bonne isolation. Elles sont par ailleurs insuffisamment dimensionnées pour accueillir des classes supplémentaires (utiles pourtant pour reloger les enfants de l’actuelle école du Jardin Parisien en travaux).

À l’école des Rochers, une maternelle a été construite. La cour encadrée d’arbres et le verger ont disparu pour laisser place à une entrée en béton. Aucun espace vert en remplacement n’a été prévu alors même que la végétalisation des cours d’école à l’heure du réchauffement climatique devrait être généralisée. A Clamart, une seule cour d’école a été végétalisée depuis 10 ans.

Des budgets à revaloriser

Concernant le budget dévolu aux sorties en car qui représente 750 € par classe et par an, ce qui répond correctement aux besoins, il est à noter que toutes les écoles bénéficient de la même dotation. Or, les écoles éloignées du centre-ville, qui font plus souvent appel aux cars pour se rendre au conservatoire ou au centre Jean Arp, s’en trouvent pénalisées. Assurer l’égalité de traitement que tous les petits Clamartois sont en droit d’attendre nécessiterait de recalculer cette dotation en fonction de la localisation de l’école. En revanche, la dotation pour fournitures, fixée à 45 € par an et par élève de classe élémentaire n’a pas été revalorisée depuis 2015 et se voit amputée de 10 € consacrés au kit fourni « gracieusement » par le Maire. Les parents sont donc appelés à compléter alors même que le pouvoir d’achat des familles est en berne.

Le droit à l’éducation est pourtant un des fondements de notre République. Cela devrait être la priorité de la Mairie qui doit y allouer les moyens nécessaires.

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