L’ambiance sécuritaire qui nous attend

Il y a, dans Le Parisien du 18 avril 2014, un article intitulé « Sécurité : ce que vont faire les nouveaux maires » (voir ci-dessous) qui passe en revue les projets des nouveaux maires de droite des Hauts-de-Seine. Il y est donc question de Clamart.

 Moyens en hommes… et en armes

Monsieur Berger revient sur le doublement des effectifs de la police municipale, qui passeront de 12 à 25 agents. Et il précise : « Au lieu d’une garde qui chasse les voitures, je veux une vraie police municipale qui chasse les voyous ! ». Passons sur l’expression « chasser les voitures », qui en dit long sur le rapport entre l’objet et son utilisateur ! Sinon, rien de bien nouveau, nous savons que notre nouveau maire est très attentif aux automobilistes, à leurs difficultés de circulation et de stationnement, et que celui qui se gare en double file pour acheter son pain n’est pas pour autant un délinquant. Que le contournement de cette voiture oblige un cycliste à prendre le risque de se faire écraser ne compte apparemment pas beaucoup…

Conformément à son programme, il étendra progressivement les horaires de ces patrouilles, pour arriver à 24 heures sur 24.

Mais la nouveauté, c’est qu’elles seront armées. Monsieur Berger a beaucoup parlé des moyens qu’il donnerait à cette police municipale, puisqu’il en a fait, avec les impôts, son axe principal de campagne. Mais, sauf erreur de notre part, à aucun moment il n’avait été dit qu’ils seraient armés. « L’idée, c’est qu’ils ne soient pas moins équipés que ceux qu’ils pourchassent ». Sauf que le seul problème de sécurité en augmentation, à Clamart, ce sont les cambriolages. Ils se font rarement à main armée… Les homicides sont tout de même rarissimes. Va-t-on prendre le risque de les augmenter par des « bavures » policières ?

Le nouveau maire va recruter un chef de police : « En lien avec mon adjoint à la sécurité, lui-même ancien commissaire, nous allons mettre en place un plan d’action précis, en complémentarité avec la police nationale ». Nous sommes bien entendu favorables à ce que les polices municipale et nationale soient complémentaires, et travaillent en bonne intelligence. Que le nouvel adjoint à la sécurité soit un ancien commissaire, pourquoi pas ? Son interview sur le site de Monsieur Berger, tout à fait cohérente avec le programme électoral de celui-ci, ne semble cependant pas le présenter comme un policier de prévention, mais bien de répression. Au passage, nous serions curieux de savoir où il a « pu constater dans [sa] carrière les effets catastrophiques de certaines expériences menées dans des municipalités de gauche comme les salles de shoot ».

 Fausse vidéoprotection ou vraie vidéosurveillance ?

Monsieur Berger compte aussi sérieusement renforcer la vidéoprotection. Redisons une fois de plus que le terme « vidéoprotection » est inapproprié ; il s’agit bien de « vidéosurveillance ». Une caméra de vidéoprotection serait une caméra qui interviendrait elle-même pour protéger quelqu’un qui serait victime d’agression ! « Clamart fait partie des quatre villes du département les plus touchées par l’augmentation des cambriolages », précise-t-il, ajoutant qu’il veut multiplier les caméras dans les rues de la ville, « à tous les points stratégiques ». Que doit-on comprendre par là quand il s’agit de lutter contre les cambriolages ? Une caméra devant chaque pavillon ?

Par ailleurs, dans son programme, Jean-Didier Berger dit : « Avec 4 caméras pour 53 000 habitants et 100 km de voirie, il est certain qu’il est impossible d’obtenir des résultats. On ne fait que déplacer le problème. » Nous sommes bien d’accord. Mais le nombre de caméras n’y change rien ! En réalité, ce que regrette Jean-Didier Berger, c’est que ces problèmes se déplacent, tout en restant sur Clamart. À Clamart Citoyenne, nous avons toujours pris soin de ne jamais proposer de solution qui consisterait à déplacer nos problèmes chez nos voisins ou ailleurs. De même que nous ne voulons pas, par exemple, attirer des entreprises qui manqueraient là où elles sont implantées actuellement.

C’est en cela que nos visions politiques divergent totalement : quand nous essayons de comprendre d’où viennent les problèmes pour les traiter à la source, d’une manière globale, la droite clamartoise n’a qu’une vision locale, en proposant des solutions qui ne font que déplacer ces problèmes. Elle s’adresse clairement à l’électeur. Nous préférons nous adresser au citoyen.

L’extrait de l’article qui concerne Clamart :

A Clamart, Jean-Didier Berger (UMP) compte doubler les effectifs de la police municipale, qui passeront de 12 à 25 agents. « Au lieu d’une garde qui chasse les voitures, je veux une vraie police municipale qui chasse les voyous ! » proclame le nouvel élu. Les patrouilles verront leurs horaires étendus — d’abord de 6 heures à 22 heures, puis 24 heures sur 24 — et seront armées. « L’idée, c’est qu’ils ne soient pas moins équipés que ceux qu’ils pourchassent », explique le maire, qui s’apprête à recruter un chef de police : « En lien avec mon adjoint à la sécurité, lui-même ancien commissaire, nous allons mettre en place un plan d’action précis, en complémentarité avec la police nationale ». Jean-Didier Berger compte aussi sérieusement renforcer la vidéoprotection : « Clamart fait partie des quatre villes du département les plus touchées par l’augmentation des cambriolages », se justifie l’élu UMP. Pour l’instant au nombre de quatre, les caméras devraient se multiplier dans les rues de la ville, « à tous les points stratégiques ».

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