Projet de remplacement de la Piscine du bois
Lundi 23 novembre, s’est tenue dans la salle des fêtes Hunebelle la réunion de concertation sur le projet immobilier destiné à occuper l’emplacement libéré par l’ancienne piscine municipale du bois.
Trois équipes de promoteurs, mandatées par la mairie, ont présenté leur projet. Chaque présentation durant 15 min, suivie de 25 min de questions (public) / réponses (promoteurs et Maire).
Lors de cette réunion, parmi les questions posées par le public, un certain nombre de points posent problème et appellent de la part des promoteurs et de la mairie des réponses précises.
Une concertation très perfectible
Le dispositif de « concertation » mis en place, vraisemblablement pour réagir à l’exaspération provoquée par le déroulement du projet « gare », est effectivement loin d’être satisfaisant.
L’horaire choisi, 18H, empêche une bonne partie de la population active de Clamart de participer aux débats, en témoigne la composition de l’assistance… A cette remarque le Maire répond que d’autres villes font de même et se félicite du succès de ses réunions publiques dont il affirme qu’elles sont bien plus fréquentées que sous la mandature précédente. Notons que même ci cela était avéré, l’intérêt d’une telle réunion publique n’est pas tant de réunir le plus grand nombre possible de participants, mais que le public soit représentatif de l’ensemble des Clamartois-es ce qui n’était malheureusement pas le cas.
Durant la réunion, la demande est faite plusieurs fois de mettre à disposition des Clamartois-es, sur le site de la mairie, les présentations des promoteurs et autres documents relatifs au projet. Cette demande est motivée par la complexité du sujet, qui empêche de se forger une opinion en quelques minutes, et le fait qu’il serait légitime que les personnes n’ayant pu assister à la réunion puissent également participer à la concertation.
Le Maire répond finalement que les présentations seront projetées dans une salle de la mairie et que les personne intéressées pourront y assister et poser des questions. Pourquoi un tel refus de mettre à disposition la documentation ? Mystère. A noter que ce projet n’est pas mentionné sur le site de la mairie et ne figure notamment pas parmi les « grands projets d’urbanisme » annoncés. Décidemment, la concertation et la démocratie participative sont des notions aussi exotiques pour le nouveau Maire M. Berger qu’elles l’étaient pour l’ancien, M. Kaltenbach, et la nouvelle équipe a encore beaucoup à faire pour assimiler le concept de « démocratie locale »…
Au final, les Clamartois-es sont invités à donner leur avis sur les projets à l’issue de la présentation, sur des formulaires mis à disposition, ou sous 48H par mail. La commission consultative chargée de préparer la décision du Maire se réunira le 30 novembre. En bref, les choses sont menées au pas de charge…
Tramway Antony-Clamart
La question a bien été posée sur les répercussions du projet « Piscine » sur le projet T10 mais les réponses apportées sont floues. Il semble que l’entrée des parkings située sur l’av. F. Roosevelt puisse compliquer l’éventuelle installation de la station terminale du T10 actuellement prévue rue de Meudon ainsi que le prolongement aérien de la ligne vers la gare de Clamart par la rue du Moulin de Pierre.
Privatisation de l’espace public
Le terrain sur lequel le projet sera conduit est actuellement public et sera vendu au promoteur retenu par la municipalité. A l’issue l’ensemble des sentes et jardins du complexe immobilier sera privé et « protégé » par des grilles. Le public ne sera plus autorisé à y accéder. La demande a été faite d’ouvrir cet espace aux Clamartois-es, à l’exemple des rues de la cité Boigues ou des sentes du quartier d’Arménie, aucune décision n’a été prise à ce jour. Il paraitrait pourtant juste que les Clamartois-es puissent continuer à bénéficier, au moins par le biais d’une servitude de passage, des voies et espaces verts de cet ensemble.
Une architecture archaïque
Pour la décrire, et afin de ne pas se faire accuser de parti pris, reprenons les propres termes des promoteurs ou des architectes :
- Projet N° 1 : « avec des matériaux classiques, une architecture assez contemporaine ». Assez… mais surtout pas trop ! Tout est parfaitement symétrique, ce qui manque un peu d’audace.
- Projet N° 2 : « villa parisienne », « maisons bourgeoises ». Le style est en effet plutôt banal.
- Projet N° 3 : « architecture clairement traditionnelle ». Ce n’est rien de le dire! On fait un sacré bond en arrière…
Il est vrai que, pour le Maire, « la modernité, c’est de montrer qu’on peut faire autre chose que des tours et des barres ». Bien des architectes l’ont montré, en effet. Mais pas comme cela !
Conséquences hydrogéologiques
La construction d’un tel ensemble, de par ses fondation et surtout l’implantation « en caisson » d’un très grand parking souterrain aura probablement des conséquences sur le parcours des eaux de ruissellement, descendant la colline du bois et les rivières souterraines de Clamart : problème d’humidité dans les caves et sous-sols, voire inondations récurrentes. Les promoteurs et le Maire ont répondu que le problème serait pris en compte et que les techniques « modernes » permettraient de le gérer convenablement. A suivre…
Logement social : oui mais pas n’importe où…
Les trois projets présentés comportent une centaine de logement dont 30% de logement social, conformément aux obligations inscrites dans le PLU actuel. Dans ces trois projets le logement social est regroupé dans un même immeuble (on ne se mélange pas) et situé en bordure de l’av. F. Roosevelt dont on connaît la fréquentation ! En bref il sert de dispositif anti-bruit pour le reste du lotissement. Triste conception du vivre ensemble…