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Action sociale : 10 ans d’indifférence

Notre tribune dans Clamart infos, cahier spécial « 10 ans : 2014/2024 »

Nous sommes souvent intervenus ici sur la densification, l’argent gâché dans des projets démesurés, le retard pris sur la protection de l’environnement, et l’appauvrissement de la culture à Clamart. Mais depuis 10 ans notre ville perd une autre partie de son âme.

En 2022 la ville a payé un audit obligatoire : l’analyse des besoins sociaux. Combien de Clamartois n’ont pas accès à l’informatique ? Combien vivent en dessous du seuil de pauvreté ? Combien d’enfants ne partent pas en vacances ? Les chiffres sont introuvables. Ils n’ont été ni communiqués, ni analysés, ni débattus au Conseil municipal. Besoin social ? Où ça ?

Pour mener une politique sociale il faut pourtant partir des besoins. En 2020, le rapport de la Caisse d’allocations familiales signale qu’à Clamart 1124 enfants de 3 à 11 ans et 1010 jeunes de 12 à 25 ans vivent sous le seuil de bas revenus, et 481 jeunes supplémentaires basculeraient dans la pauvreté s’ils n’avaient pas recours aux prestations sociales. C’est le Centre communal d’action sociale (CCAS) qui est censé s’intéresser à cette question. Pourtant la part du budget du CCAS consacrée en 2022 à cette action sociale et au handicap est de… 8 %.

Il n’y a que 8 logements d’urgence pour les femmes victimes de violence, alors qu’ils ne coûtent rien à la ville (financés par l’État et les locataires). Les besoins ne sont pas couverts. Des personnes en très grande difficulté sociale demandent de l’aide au CCAS. C’est son rôle d’y répondre. Par exemple une femme seule avec 4 enfants, à qui il reste 5 € par jour et par personne pour vivre, peut demander de l’aide pour l’achat d’un réfrigérateur. Un couple âgé vivant avec 600 € par mois peut demander de l’aide pour une facture d’eau. Ces dossiers sont scrupuleusement étudiés. Toutes sortes de pièces justificatives sont exigées. Au total en 2022, le CCAS a aidé 35 personnes, pour un total de… 11 600 €, et a fourni des tickets alimentaires à des personnes ne parvenant pas à se nourrir pour 12 000 € en tout.

En revanche, la mairie offre de l’argent public pour une alarme à quiconque le demande, sans aucune condition de ressource. Plus de 50 000 € par an sont ainsi distribués. Sans tracasseries administratives.

Ces chiffres sont éloquents. Depuis 10 ans il n’y a délibérément pas de politique proactive envers les Clamartois en difficulté socio-économique. Cette partie de la population est délaissée. La tradition humaniste et solidaire chère à notre ville est piétinée.

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3 commentaires

  1. L’alarme parlons en de sa vie sécure ….. qui n’amène rien
    cambriolage a gogo (meme avec Alarme) vols de voiture
    4 h d’attente au commissariat pour déclarer le vol, une attente interminable sans machine a café, toilette etc. Pas de confidentialité lors du dépot
    4 plaignants dans une pièce de 10 M2 et sans respect pour les plaignants.

    je pense que ca ne gêne personne, y’a qu’a voir les dernières élections –

  2. Merci de faire connaitre ces informations Clamartoises car ce n’est pas dans le bulletin
    municipal de Clamart qu’on les lira.

  3. Bonjour
    Je ne peux dire mieux ! Effectivement le social n’existe plus à Clamart et la condition de beaucoup de personnes va se dégrader par la volonté de supprimer le logement social de base !

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