Evacuation de l’hôtel Mistral
Les élu.e.s de Clamart Citoyenne avaient été alertés en mars par une lanceuse d’alerte clamartoise de la situation dramatique de plusieurs familles victimes d’un marchand de sommeil qui leur extorquait des loyers faramineux pour être logées dans des chambres-taudis. Certains enfants avaient toujours vécu là.
Nous avons alerté le Centre Communal d’Action Sociale, informé du mieux possible les habitants sur leurs droits, sollicité la mairie et interpellé à deux reprises le Maire en conseil municipal. De son côté la lanceuse d’alerte médiatisait la situation dans Le Parisien, ce qui a eu un impact certain. La préfecture a été saisie du dossier.
Aujourd’hui, nous étions de nouveau devant l’hôtel Mistral en présence des représentants de la préfecture. Trois familles qui attendaient cela depuis des années vont accéder à un logement social. Les autres ont été prévenues 36 heures avant qu’elles allaient être évacuées et hébergées temporairement dans un hôtel du quartier sans plus d’informations.
Ce matin, elles ont été « invitées » à rassembler leurs affaires à la va-vite, en présence de 30 policiers lourdement armés. On aurait pu penser qu’ils étaient là pour l’arrestation du propriétaire ? Mais non.
Pour ces familles, quitter leurs chambres insalubres est une bonne nouvelle pour l’hiver. Et rester sur Clamart aussi car les enfants sont scolarisés pour certains depuis des années. Était-il nécessaire de rajouter à leurs difficultés cette « organisation » précipitée et déshumanisée ?
La question qui les taraude maintenant : Que vont-ils devenir ? Nous poursuivons notre présence à leurs côtés.