Réflexions sur les élections…
Voici un billet d’humeur inspiré à un de nos adhérents par les longues heures qu’il a passées comme assesseur dans un des bureaux de vote de Clamart, le 12 juin, alors que se déroulait le premier tour des élections législatives :
Ce texte n’engage que moi, piètre analyste politique et ne maîtrisant pas toutes les arcanes de la politique clamartoise.
Loin de vouloir me livrer à une analyse des résultats de ces élections au niveau national, je souhaite seulement faire part de quelques réflexions que m’inspirent ces quelque dix heures passées en ce lieu clos, ainsi que de pistes de réflexion dans les futurs débats locaux.
Tout d’abord, le premier enseignement est que la grande majorité des votants qui sont venus voter dans notre bureau sont des personnes âgées, voire très âgées, et dont certaines ne participeront plus aux scrutins futurs. Il en va de même des volontaires ayant accepté ces heures d’enfermement pour veiller à la bonne tenue de ces élections garantes d’une vie démocratique dans notre pays (pour combien de temps encore, se demanderont certains ?). Tous les acteurs de notre vie politique devraient se fixer comme objectif prioritaire d’intéresser et de faire participer activement la jeunesse aux orientations de nos politiques, orientations qui détermineront immanquablement leur futur cadre de vie. Comment dénoncer la baisse des APL, ou le fait ne pas avoir de travail, voire des “boulots de substitution”, et refuser de participer au choix des hommes et femmes politiques qui prendront les décisions pour y faire face ?
Sur un plan plus strictement local et clamartois, les résultats des dernières consultations électorales (présidentielle et législative) montrent clairement que la donne a changé pour les électeurs. Alors qu’ils étaient encore “près de 50%” (dixit Jean-Didier Berger) à voter pour lui aux élections municipales de 2020, son parti (Libres! ou Les Républicains, on ne sait plus) ne recueille que 8,54% des voix à la présidentielle (Valérie Pécresse, éliminée au premier tour) et 13,10% aux législatives (Benoit Blot et Christine Quillery, éliminés au premier tour, sachant que Jean-Didier Berger, initialement investi par “son” parti LR avait refusé au dernier moment l’obstacle).
La soirée électorale ne fut donc guère festive pour ses supporters (fidèles et dévoués, il faut le reconnaître), ce 12 juin dans notre bureau de vote. Je dois cependant dire que la défaite fut acceptée, certes avec résignation, mais dignement par les soutiens du maire qui dirigeaient les bureaux de vote. Ils étaient encore plein d’espoir le matin quand le maire est venu, précédant de peu les postulants députés (dont leur concurrent Jean-Louis Bourlanges). Les résultats ne furent malheureusement pas ceux espérés et je pense, opinion toute personnelle, qu’ils sont plusieurs à noter que la page doit être tournée pour la majorité municipale.
Certains élus vont sans doute songer à une reconversion et changer de parti ou opter pour une vie loin de la politique. Il est vrai que chez les adversaires de LR, les couteaux sont en train de s’affuter. J’ai ainsi pu observer que les représentants du parti du Président de la République étaient tout particulièrement intéressés par l’issue du scrutin, surveillant l’évolution des chiffres des votants et notant scrupuleusement les scores des divers candidats à l’issue du dépouillement…