80 MILLIONS D’EUROS DÉPENSÉS POUR RACHETER DES COMMERCES À CLAMART

96% DES PRÉEMPTIONS DE COMMERCES DE L’INTERCOMMUNALITÉ SONT EXERCÉES À CLAMART

En 2022, selon le dernier rapport de Vallée Sud Grand Paris (VSGP), 45 préemptions ont été réalisées à Clamart pour racheter des fonds des commerces mis en vente par leurs propriétaires, soit 96% du total des préemptions des 11 villes de l’intercommunalité.

Rappelons que VSGP est présidé par le Maire de Clamart.

L’exercice de ces droits de préemptions au niveau de VSGP, pour le compte de la ville de Clamart, a évincé, pour un motif d’intérêt public, les candidats à l’achats de fonds de commerces ou de murs commerciaux sur la ville.

Ces droits de priorités exercés par VSGP, pour le compte de la ville de Clamart, ont été motivés pour plus de la moitié d’entre eux par « la volonté de maintenir, développer ou maitriser une armature commerciale diversifiée sur la ville » pour un montant de près de 17M€.

Pour prendre la mesure du phénomène, il faut y additionner les 45M€ que va coûter l’expropriation du propriétaire des commerces de la place Aimé Césaire et les 18M€ que vont coûter celle du centre commercial DESPREZ et les travaux en cours de réalisation pour y installer le Monoprix.

80 COMMERCES RACHETÉS À CLAMART POUR 80 MILLIONS D’EUROS

Dit autrement, Clamart et l’intercommunalité sont en train de dépenser 80M€ pour racheter des murs ou des fonds de commerces et les réaménager sur la ville.

80M€ c’est le montant d’une année complète de recettes de fonctionnement pour la municipalité de Clamart, soit 1500€ dépensés par chaque Clamartois pour racheter 80 commerces sur la ville.

Précisons que ces montants ne tiennent pas compte des murs commerciaux rétrocédés par les promoteurs immobiliers à Vallée Sud Grand Paris ou Vallée Sud Développement (filiale de l’intercommunalité chargée de gérer les fonds de commerce et présidée par un adjoint au Maire).

FAUTE DE LOCATAIRE DES LOYERS PAYÉS PAR LA VILLE DE CLAMART ET L’INTERCOMMUNALITÉ

Pire, de nombreux fonds de commerces sont rachetés sans que la ville ou Vallée Sud Développement, ait trouvé un locataire. A ce jour, nous avons dénombré au moins 80 commerces propriétés de la ville de Clamart, ou de l’intercommunalité agissant pour le compte de la mairie, dont un quart vides faute de locataire.

De sorte que le montant des loyers doit être payé par les collectivités aux propriétaires des murs commerciaux, ce qui augmente encore le montant des sommes dépensées chaque mois et tant d’autres qui s’y ajoutent jour après jour (voir plus bas la carte que nous avons réalisée).

Tous les Clamartois ont probablement à l’esprit les vitrines baissées depuis de longs mois, voire depuis plusieurs années, telles que le restaurant L’Ardoise (sans locataire depuis le 30 septembre 2020 – loyer de 2150€ HT/mois) ou la boucherie Chamaret (vide depuis le 14 avril 2022) de la rue Paul Vaillant-Couturier fermés depuis plusieurs années.

Officiellement, il s’agirait d’investissements qui assureraient des revenus futurs. En réalité, rappelons que la valeur d’un fonds de commerce (la clientèle et les biens mobiliers et immobiliers) est déterminée par le chiffre d’affaires réalisé par le commerçant sortant au moment de sa vente. De sorte que plus le temps passe et plus ces fonds de commerce à l’abandon perdent de leur valeur. Ainsi, la valeur des fonds de commerce, rachetés à prix d’or, fond aujourd’hui comme neige au soleil.

Les 80M€ d’argent public ainsi dépensés, nos impôts, se transforment donc au fil des mois en montagne de sable.

UNE RELATION DE DÉPENDANCE DES COMMERCANTS

Cette politique de rachats massifs et systématiques pose également des questions sur la relation de très forte dépendance qu’engendre la propriété de ces 80 commerces, soit par Clamart, soit par l’intercommunalité, vis-à-vis des commerçants et de tous les candidats à des commerces qui souhaiteraient s’installer sur la ville.

Rappelons aussi que l’opposition n’est pas présente dans les commissions sélectionnant les candidats à la location d’un fonds de commerce sur la ville.

Nous avons d’ailleurs été contactés par des commerçants à ce sujet…

DES MONTANTS DISPROPROTIONNÉS PAR RAPPORT À L’OBJECTIF AFFICHÉ

Clamart Citoyenne partage bien évidemment l’objectif d’avoir des commerces diversifiés et dynamiques sur les principaux pôles commerciaux de Clamart.

Mais comme sur d’autres projets pharaoniques (Hunebelle, Trosy…) dont les coûts dérapent, les 80M€ dépensés apparaissent totalement disproportionnés avec l’objectif recherché. Nous sommes très loin d’une saine gestion des finances publiques.

Les 1500 euros dépensés par chaque Clamartois (enfants compris) auraient été plus utiles pour financer d’autres projets plus urgents sur la ville, comme par exemple l’entretien des établissements scolaires, l’isolation des bâtiments collectifs, l’adaptation de la ville au changement climatique ou pour soutenir les Restos du Cœurs qui demandent depuis des années des locaux plus adaptés à la ville de Clamart…

Découvrez sur cette carte interactive l’emplacement des commerces préemptés à Clamart et le montant dépensé

LOCALISATION ET SOMMES DÉPENSÉES POUR RACHETER DES COMMERCES SUR CLAMART

Nous invitons les Clamartois et les commerçants à nous contacter pour compléter et mettre à jour les informations recensées et nous faire part de situations particulières :

contact@clamartcitoyenne.fr

Cette publication fait partie d’une série à venir, illustrant les enjeux posés par la modification en cours du Plan Local d’Urbanisme Intercommunal (PLUI) de Vallée Sud Grand Paris, dont fait partie la ville de Clamart.

Cette modification du PLUI sera publiée prochainement et fera l’objet d’une enquête publique auprès des habitants de VSGP, notamment à Clamart, avant son adoption.

PLUI Clamart CC

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2 réponses à 80 MILLIONS D’EUROS DÉPENSÉS POUR RACHETER DES COMMERCES À CLAMART

  1. Bournasell Siegried dit :

    Bonsoir, je suis avec bcp d’intérêt ce qui se dit dans vos tribunes. Quelque chose me pose question concernant les depenses faramineuses de la mairie depuis que JDB est aux commandes et au surendettement de la ville. Les depenses des communes ne sont elles pas surveillées par un tiers (cour regionale des comptes ?) qui peut mettre fin aux depenses si celles ci derapent ? En un mot, rien ne peut arrêter le maire dans ses travaux somptuaires ?
    Enfin est ce que les citoyens peuvent entamer 1 action contre celui ci ?
    Merci de vos reponses.

    • CCadminWP dit :

      Bonjour,

      Tout citoyen peut faire un signalement à la cour des comptes :
      https://www.ccomptes.fr/fr/communiques-presse/la-cour-des-comptes-lance-une-plateforme-de-signalement

      Cela arrive régulièrement, à Clamart et dans les communes avoisinantes…
      Malheureusement la CRC n’intervient que rarement sur les signalements et ne passe pas très souvent dans les communes.
      La préfecture a également une mission de contrôle de légalité et de contrôle budgétaire.
      Il est possible de la solliciter.
      En dernier recours les tribunaux administratifs.

      En pratique toutes ces voies ne sont opérantes que lorsque les actes sortent indiscutablement du cadre légal.

      Le moyen le plus efficace reste encore de changer d’équipe municipale.
      Nous nous y employons.

      Cordialement,

      Clamart Citoyenne

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