Projet de création de la ZAC du 4ème collège secteur Trivaux-Carnets à Clamart

Observations de l’association Clamart Citoyenne

Le contexte

Nous avons découvert avec incrédulité cette consultation estivale. Ce choix de calendrier limite fortement les possibilités de participation des Clamartois, et c’est préjudiciable.

S’agissant du projet de ZAC :

Il est indispensable de justifier le besoin d’un collège supplémentaire, aussi proche de 4 collèges existants déjà dans un rayon de 2 km autour de ce projet.

Nous parlons ici des 2 collèges Clamartois Petits-Ponts et Alain Fournier, et des 2 collèges du Plessis-Robinson Romain Rolland et Nicolas Ledoux reconstruits et agrandis de 200 places.

Or quelles sont les projections de nouveaux élèves comparées aux possibilités d’accueil actuelles ? Qu’en est-il à l’échelle de Clamart et des communes voisines pour la collectivité territoriale compétente ?

Ces informations chiffrées, non communiquées à ce jour, permettraient pourtant de réellement apprécier la pertinence d’un nouveau collège à cet emplacement. D’autant plus qu’il est susceptible d’aboutir à l’expropriation de nombreux habitants de ce quartier.

Par ailleurs une implantation de ce côté de la RD906, pour des résidents venant a priori de l’autre côté (Panorama 1, 1bis, 2 et les opérations suivantes), obligera les élèves concernés à traverser plusieurs fois par jour un axe très fréquenté.

Ce projet implique aussi plusieurs destructions non remplacées, ou pas de manière équivalente, alors qu’elles présentent des intérêts communs évidents :

démolition de logements sociaux fonctionnels et performants au niveau environnemental, sans reconstruction sur ce secteur, ce qui ne répond pas au critère de mixité sociale requis par le Département sur « Quartiers d’Avenir ».

Au passage nous ne comprenons pas que ce dispositif de financement prévu pour des quartiers insalubres, soit mis en œuvre pour le Jardin Parisien qui n’a jamais été en situation d’insalubrité.

– destruction de l’ensemble des écosystèmes existants qui créent de nombreux îlots de fraîcheur (parc 1001 Vies Habitat, des dizaines de jardins).

Tout cela pour construire de nouveaux logements privés dont le nombre annoncé varie de 506 à 470 selon les communications publiées.

Ces considérations impactent significativement la qualité du cadre de vie Clamartois.

Nos préconisations

En attendant les clarifications nécessaires, nous recommandons de réorienter les efforts publics vers plusieurs axes importants :

  • Limiter la densification de la ville observée ces 15 dernières années, car elle nécessite aussi de développer les services correspondants pour assurer un accueil à la hauteur des populations arrivantes et des habitants actuels.

Or nous entendons de nombreux habitants désemparés face à une offre déjà saturée, en termes de soins, d’accueil d’enfants en bas âge, de commerces, et autres besoins du quotidien.

Comment continuer à construire des logements sans prévoir la réponse aux besoins légitimes qu’ils induisent pour les habitants ?

  • Étudier toutes les alternatives d’implantation pour mieux répartir géographiquement les collèges. Par exemple :

– créer une cité scolaire sur l’ancien siège social de Lafarge (2 avenue du Général de Gaulle) situé face au Collège Alain Fournier. Ce site pourrait étoffer un éventuel besoin de développement de ce collège, tout en ménageant les logements existants.

– ou utiliser la friche EDF destinée à une partie du projet Panorama 2.

  • Privilégier des évolutions qui évitent toute réduction du corridor arboré existant au Jardin parisien. Ce corridor est mis en avant dans l’avis de l’Autorité environnementale.

La situation environnementale préoccupante, que Clamart a subi aussi avec les chaleurs de cet été 2025, ainsi que d’autres enjeux de biodiversité, militent pour ne surtout pas endommager un tel corridor arboré, précieux en soi.

  • Limiter l’aggravation de la pollution atmosphérique liée aux projets de constructions de la RD 906.

L’avis de l’autorité environnementale évoque en effet ce point comme à surveiller pour ce projet, et il nous semble essentiel d’y veiller, a minima pour la santé des Clamartois déjà affectés par les dernières évolutions. Ci-après, pour rappel, ce qu’en dit expressément l’Autorité environnementale page 24 de son avis sur ce projet de ZAC :

L’augmentation du trafic routier liée au projet est à l’origine d’une augmentation de la pollution atmosphérique, ce que l’on peut voir sur le tableau page 90 qui donne les concentrations moyennes et maximales observées sur la bande d’étude pour les scénarios étudiés ainsi que la variation entre ces scénarios.

Or, selon une étude de l’observatoire de la santé, « seule une baisse des émissions liées aux transports de plus de 60 % couplée à une baisse de 30 % de celles liées au secteur du bâti permettrait d’atteindre la valeur cible intermédiaire pour le NO2 de 20 μg/m3 en niveau de fond».

L’Autorité environnementale recommande :

Conclusion

En l’état, avis défavorable au projet

L’association Clamart Citoyenne

Fait le 29 août 2025

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