(Tribune que vous auriez pu voir dans Clamart-infos n°164 décembre 2017)
Vous savez, c’est cette si belle et expressive sculpture en acier rouillé de l’artiste Edgardo Carmona, qui trônait place de la mairie depuis 2010. Elle figure un trialogue entre un cycliste, un chien et, pour les plus observateurs, un chat sur le porte-bagage. C’était un symbole, contemporain, du vélo dans la ville.
À la place : une colonne Morris. Avec gravé dessus « SPECTACLE », puisqu’elles servent à les annoncer depuis 1863. Mais là, non. C’est écrit, mais au-dessous, c’est de la pub.
Comme il n’en a jamais été question en conseil municipal, nous ne savons pas ce qui est prévu après.
Quant au Triálogo, il est relégué devant le stade.
Qu’on se le dise : pour la municipalité, le vélo, c’est au mieux un sport ou un loisir. Le XIXe siècle et le commerce, voilà qui mérite d’être étalé sur la place publique.
Pierre Carrive et Marc Boulkeroua
Effectivement la sculpture a disparu. Je n’ai pas encore vu ce qui la remplace …
Ne peut-on pas lancer une pétition pour qu’elle revienne à sa place d’origine devant la mairie ?
ne pas oublier que c’est grâce à Dominique Pivin, alors adjointe à la culture, 2008/2014) que ce Trialogo a été installé pour la somme de 20.000 euros ! et c’était une réussite !
Merci de ce rappel. Dominique Pivin, artiste elle-même, avait en effet un véritable sens de ce que représente la culture dans sa dimension politique.
Bonjour,
Dans le même style voulu par le maire, des panneaux publicitaires « fleurissent » un peu partout. Plusieurs ont été installés au coeur même de la cité de la plaine, juste devant l’entrée de la maternelle plaine, à peine à quelques mètres de l’entrée ; je ne connais pas la réglementation dans ce domaine, mais cela me semble bien trop proche de l’école.
Alors que de nombreux maires, y compris du même bord politique que celui de Clamart tentent de diminuer l’emprise de la publicité dans les villes, nous voyons ici exactement le contraire ; à titre personnel, je me sens agressée par ces panneaux qui m’imposent des publicités à chaque coin de rue ou presque et dans les jardins de la cité !
Merci et continuez !!!
Amicalement,
Claire
Nous vous remercions de votre participation au débat et de vos encouragements, qui nous motivent pour poursuivre ce combat difficile contre une politique à l’opposé de celle que nous prônons.
En effet, ces panneaux participent du même goût pour un style décoratif pour le moins passéiste, et d’une même vision de la ville comme espace de communication.
Un dernier rapport ministériel proposait d’interdire la publicité dans un rayon de 100 mètres autour des écoles maternelles et primaires en créant des »zones de tranquillité », il n’a pas été suivi d’effet, probablement sous le poids des lobbys.
Les maires ont néanmoins la possibilité, sous le contrôle du préfet, (possibilité confirmée par la jurisprudence) d’édicter un règlement local plus restrictif que la réglementation nationale (concernant par exemple la hauteur et la surface des affichages, l’interdiction en certains lieux tels qu’entrées de ville, centres historiques et même dans des espaces urbains sans architecture ni patrimoine remarquable). Le maire de Clamart pourrait donc, il nous semble, limiter, restreindre, la publicité à proximité des établissements scolaires. Il n’a pas choisi de le faire…
Toute cette publicité constitue une certaine pollution visuelle, mais au-delà, ce qui est beaucoup plus inquiétant, un matraquage des esprits qui ne va pas du tout dans le bon sens des besoins de la société à venir.